César Ducruet
jeudi 04 juillet de 10h à 12h en salle 24-25/509
Cette présentation s’ouvre sur une brève revue de la littérature sur les chocs dans les réseaux (spatiaux), et plus particulièrement dans le cas des réseaux maritimes. L’absence d’études comparatives a motivé l’analyse conjointe de l’impact de l’attaque des Twin Towers à New York (2001), du tremblement de terre à Kobé (1995), et de l’ouragan Katrina à la Nouvelle-Orléans (2004). L’hypothèse majeure est que des mécanismes identiques sont repérables d’un cas à un autre malgré les différences de nature entre ces chocs. Dans les trois cas et comme attendu, une baisse de trafic significative est observée durant le choc, avec des différences en fonction de la spécialisation commerciale des ports (conteneurs, céréales). Au niveau géographique, on constate une hausse de trafic le long de chaque façade maritime à mesure que la distance à l’épicentre augmente, par effet de diversion. Kobé se distingue par une crise plus longue, son trafic de transit ayant été récupéré par le port proche et concurrent de Busan en Corée du Sud, alors en plein essor. En termes de connectivité, les trois ego-networks se caractérisent par une hausse de leur densité suite au choc, soit une perte d’optimalité dans les circulations maritimes régionales.